La casa de los conejos

LA CASA DE LOS CONEJOS 
Drame – Valeria Selinger – Argentine, France, Espagne – 2020 – 1h34 – VOST – À partir de 14 ans

Une enfance clandestine.

Laura n’a que huit ans mais elle sait déjà que pour survivre elle doit se taire. Même
ses grands-parents doivent ignorer son nouveau nom et l’adresse de l’élevage de
lapins qui sert de couverture à l’imprimerie clandestine où elle se cache avec sa mère
et d’autres militants qui luttent contre la dictature et tentent d’échapper aux
escadrons de la mort qui les recherchent. Le film est l’adaptation du roman
autobiographique Manèges, petite histoire argentine de Laura Alcoba.

Synopsis

Laura n’a que huit ans mais elle sait que pour survivre, elle doit se taire. Même ses grands-parents ne doivent pas connaitre son nouveau faux nom ni l’adresse de l’imprimerie clandestine où elle se cache avec sa mère, et d’autres militants montoneros qui luttent contre la dictature et tentent d’échapper aux escadrons de la mort qui les recherchent. Depuis que son père est en prison, elle ne peut plus aller à l’école et seul le monde des adultes militants lui est accessible, tout comme les lapins qui sont venus pour les protéger. Adapté du roman de Laura Alcoba Manèges, petite histoire argentine, Gallimard, c’est une histoire tirée de faits réels.

Ils ont fait le film

Valeria SELINGER, réalisatrice

Valeria Selinger est née en Argentina et habite à Paris. Son film La casa de los conejos a obtenu des prix dans plusieurs festivals à New York, Chili , Equateur…

Auteure de documentaires comme : Foliesophies – Desde Adentro (France – Argentina 2007), prix au Festival de Lorquin 2006 et à El Ojo Cojo 2006, coproduit avec KTO, Le sixièmeJames en Paris-Plage…
Elle est également l’autrice de plusieurs ouvrages sur le cinéma. Elle enseigne en Espagne, Argentine et France l’écriture du scénario et du documentaire.

 

Propos de la réalisatrice :

A nouveau un film sur la sanglante dictature des années 70 en Argentine direz-vous ? Oui, mais cette fois, grâce à l’utilisation d’une caméra plus basse, c’est par le regard d’une enfant de 8 ans que nous découvrons cette période sombre de l’histoire du pays, et ce regard d’une fillette déjà un peu adulte qui doit comprendre des situations qu’elle ne devrait pas avoir à comprendre et qui sait qu’elle doit surveiller la moindre de ses paroles à l’extérieur de la maison, nous conduit, en nous sortant un peu du cliché du militantisme armé et de ce que furent les années 70, vers quelque chose de plus universel. Le film en lui-même est une histoire qui doit être relatée, non pas telle qu’elle s’est produite, mais comment cette fillette la vit. Et la seule manière de se souvenir d’événements aussi sanglants que ceux qu’a connus la société argentine est de les raconter et de les comprendre pour qu’ils ne se répètent pas. Faire un film en racontant cette histoire est une façon de raconter une partie de ce qui est arrivé en contribuant à la nécessité de construire la mémoire. Faire un film, écrire un livre, une note, c’est dire : la vraie politique c’est l’action, c’est ce qui peut produire de vrais changements.

 

Entretien avec Valeria Selinger

(en espagnol)

https://www.youtube.com/watch?v=O8rT0GpYXe8&ab_channel=DirectoresAV

https://www.youtube.com/watch?v=hfr5GlGudwk&ab_channel=ClaseV

https://www.youtube.com/watch?v=t28NOTZQGvo&ab_channel=JordiBATALLELOPEZ

https://www.tiempoar.com.ar/ta_article/la-casa-de-los-conejos-la-dictadura-en-la-mirada-de-una-nina

 

Laura Alcoba, écrivaine

Laura Alcoba naît en 1968 en Argentine et quitte le pays à l’âge de dix ans, peu après l’arrivée des militaires au pouvoir, pour s’installer en région parisienne avec sa famille.
Aujourd’hui romancière, traductrice, professeure et éditrice, elle a publié quatre romans, la plupart d’inspiration autobiographique. Dans son premier livre, Manèges, petite histoire argentine (Gallimard, 2007), elle évoque ainsi son regard d’enfant sur les événements qui bousculent l’Argentine dans les années 70.
Alors que Le Bleu des abeilles (Gallimard, 2013), retraçait son arrivée en France avec son lot de découvertes et de désillusions, La danse de l’araignée (Gallimard, 2017), relate quant à lui son adolescence, ses bouleversements et la correspondance épistolaire qu’elle entretenait avec son père emprisonné. Dans son dernier ouvrage , Laura Alcoba enquête sur un infanticide à la Médée, commis par Griselda, dans son nouveau roman intitulé Par la forêt .

Bibliographie :

Par la forêt, (Gallimard, 2022)

La danse de l’araignée (Gallimard, 2017)

Le bleu des abeilles (Gallimard, 2013)

Les Passagers de l’« Anna C. » (Gallimard, 2011)

Jardin blanc (Gallimard, 2009)

Manèges, petite histoire argentine (Gallimard, 2007)

Ils en parlent

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